
Un ancien relais de poste...
Tout commence en 1546, date à laquelle le "Boeuf Rouge" entre dans l'histoire en tant que relais de poste. L'enseigne est un des vestiges qui subsiste encore de l'établissement d'antan, qui était une boucherie à l'origine, on l'appelait "la maison du boucher" (selon les informations du corbeau en encorbellement) et les débuts d'une petite restauration, des petites chambrettes pour quelques commerçants voyageurs de passage qui voulaient faire une étape de voyage, en diligence à cet époque.
En 1560, les premiers résidents sont Suisse, prostestants bernois et font du " Boeuf-Rouge" leur lieu de villégiature, avant de s'orienter vers le hohwald voisin, où ils firent construire leur villa. La calèche du relais de poste couvrait le trajet Strasbourg - St dié et à l'arriere du bâtiment se trouvait les écuries, aujourd'hui la grande salle du restaurant luxueusement aménagée.
Le premier document officiel est un acte par lequel les époux Ernst Naegel, propriétaires depuis 1870 certifient confier leur établissement en gérance à Mr et Mme Charles KIEFFER en 1897, les arrières-arrières grands parents du propriètaire d'aujourd'hui, et en 1909 Charles Kieffer en acquière la propriété enfin.
En 1933, René KIEFFER, un des 3 fils de Charles, reprend avec sa femme, Anna, le commerce à son nom. Anna, était une femme de tempérament, forte et intuitive ,pour une femme de ce temps une exception car faire l'école hôtelière pour une femme relevait de la prouesse. Elle faisait une cuisine innovante, "les fameuses quenelles de brochet" mais cuisinait aussi le gibier que le grand-père rapportait de la chasse. "Le Boeuf- Rouge portait en ce temps là, avec "L'auberge de l'Ill" de Illhausern toutes les lettres de noblesse de la cuisine alsacienne. Le couple est à la fois restaurateur et viticulteur. A cette époque, le restaurant se partageait en 3 fonctions : Le Bistrot du village bien connu pour son "Klevener" du grand père dont la réputation exportait la renommée de l'établissement bien au-delà des limites du village. Le restaurant avec sa grande salle qui accueillait de nombreux autocars et l'Hôtel avec ses 10 chambres au premier étage de la maison.
En 1967, André Kieffer, leur fils reprend le fourneau et reconceptualise avec son épouse, Liliane, l'établissement. "Nous voulions une salle indémodable, tout en respectant le cachet d'origine. Nous avons installé des portes et des serrures louis XIII authenthiques...". Nous explique Liliane. " ...et à cette période on servait 120 couverts par jour".
En 1977, Patrick Kieffer, l'ainé des fils qui n'était pas du métier soutient le dévelopement du restaurant et se préoccupe d'améliorations logistiques dans le but de s'implifier la tâche de ses parents. Une local à pâtisserie, une plonge ultra-moderne. Et l'établissement se vantait d'être les précurseurs pour l'informatique avec un programme de gestion qui avait été créé pour lui.
Un leg qu'il transmettrons à leur fils Pierre qui a dirigé avec philosophie et savoir le "Boeuf Rouge" , secondé par son épouse, Christiane, elle aussi issue de l'école hôtelière de Strasbourg. "5 générations en tout, dont 3 générations de cuisiniers, un beau palmarès, n'est-ce-pas ?"...

Le relais postal à Andlau en 1546
La calèche du relais de poste couvrait le trajet Strasbourg - St dié. Les passagers y faisait une halte pour se réchauffer et se nourir, l'accueil était une règle d'hospitalité, aujourd'hui encore on s'y s'en accueilli...
Les évènements de cette année en Alsace
C' est en 1521 que le sapin ou arbre de Noël a été mentionné en Alsace. Mais c'est en 1546, que l'on parle sérieusement d'arbres de Noël, quand la ville de Sélestat autorisa de couper des arbres verts pour Noël, au cours de la nuit de la St Thomas, le 21 décembre de cette année.
Sur cette page, vous trouverez le carnet de photos du passé...

Dans la salle "Anna" en 1947 (fermé depuis 2023)
...dans la petite salle du haut la tradition était de règle, même au service la fille de la maison portait soin au décor.
Les évènements de cette année à Andlau
Traeger Jules termine son mandat de maire.
Citation
C'est au moment du malheur qu'on s'habitue à la vérité, c'est-à-dire au silence.
La Peste (1947)
Citations de Albert Camus